La Proposition
Marion Maréchal-Le Pen
> Source : Programme de la candidateCréer des centres de préparation sportive, de rééducation, de reconversion.
L’analyse de l’Institut Montaigne
En quelques mots
Marion Maréchal-Le Pen souhaite développer des centres de préparation sportive, de rééducation et de reconversion.
L’objectif de cette proposition, qui figure à la page 14 de son programme (proposition 3 de la thématique culture et sport) est de « bénéficier de débouchés économiques liés aux grands clubs professionnels de PACA et à notre environnement naturel unique ».
Le coût de la proposition de la candidate peut être estimé, en fonction du nombre et de la qualité des infrastructures mises en place, entre 17 et 75 M€, soit un coût annuel compris entre 3 et 12,5 M€.
Pour mémoire, le budget alloué chaque année par la région Provence-Alpes-Côte d’Azur au sport est de 13 M€. Cette proposition représenterait donc un effort significatif pour la région.
La candidate pourrait donc choisir de faire monter en gamme seulement un ou les trois sites du centre de ressources, d’expertise et de performance sportive de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (actuellement basés à Aix-en-Provence, Antibes et Saint Raphaël-Boulouris). Dans ce cas, le coût de la proposition serait réduit au seul coût de montée de gamme des infrastructures (entre 2 et 5 millions d’euros par site) – l’hypothèse étant que les coûts annuels de fonctionnement et d’investissement des infrastructures demeurent inchangés.
Si l’État acceptait de prendre en charge les coûts de fonctionnement induits par les nouvelles structures – comme le prévoit la répartition des compétences entre collectivités publiques dans le domaine du sport – le coût total supporté par la région Provence-Alpes-Côte d’Azur atteindrait 8 à 44 M€.
En détail
Hypothèse 1 :
Si l’on considère que la candidate entend construire de nouveaux centres de préparation sportive (2 à 4 en fonction des scénarios retenus) et que l’on estime le coût unitaire de la construction de ces derniers entre 2 et 5 millions d’euros, en retenant un coût annuel de fonctionnement compris entre 1 et 2 M€, et un coût annuel d’investissement entre 0,1 et 0,3 M€, le coût total de la proposition de la candidate atteint, dans le scénario bas, 17,2 M€, dans le scénario médian, 41,1 M€, et, dans le scénario élevé, 75,2 M€.
Si l’on considère que l’État acceptera de prendre en charge entre 65 % et 75 % des coûts de fonctionnement induits, la part État s’établit à 9 M€ dans le scénario bas, 19 M€ dans le scénario médian, et 31,2 M€ dans le scénario élevé ; ce qui laisse une facture à la région, sur six ans, s’élevant respectivement à 8,2 M€, 22,2 M€ et 44 M€. Le coût annuel pour la région est donc respectivement de 1,4 M€ (10,8 % des dépenses actuelles de la région en faveur du sport), 3,7 M€ (28,5 %) et 7,3 M€ (56,2 %).
Hypothèse 2 :
Si la proposition de la candidate revient à permettre une montée en gamme des trois sites actuels du CREPS (aujourd’hui, deux sont localisés dans les Alpes-Maritimes, et un dans les Bouches-du-Rhône), le coût induit est sensiblement réduit puisqu’il se limite uniquement au coût unitaire de la montée en gamme dont le montant pourrait être compris, en fonction des scénarios, entre 2 et 5 M€. Dans le scénario bas, le coût annuel induit pour la région est 1 M€ (7,7 % des dépenses de la région en faveur du sport), dans le scénario médian 1,75 M€ (13,5 %), et dans le scénario élevé 2,5 M€ (19,2 %).
La répartition des compétences avec l’État prévoit que la région prenne seule en charge les dépenses d’investissement.
Sous cette hypothèse, les dépenses annuelles de fonctionnement et d’investissement du CREPS de Provence-Alpes-Côte d’Azur demeureraient inchangées.
Sources
- creps-paca.sports.gouv.fr ;
- avecmarion.fr ;
- Rapport d’observations définitives de la Chambre régionale des comptes de Franche-Comté du 21 août 2009 concernant la gestion du CREPS de Franche-Comté pour les exercices 2002 et suivants.
Difficultés éventuelles pour le chiffrage / aléas et incertitudes
Absence de précision du dispositif.